Grade universitaire de Alexis FANGNINOU: une soutenance qui fait rayonner l'exception culturelle du Bénin en Egypte

C'est sur le thème "Danses culturelles Adja au Sud-ouest du Bénin : Création d'une conservatoire" que soutient le candidat béninois Alexis FANGNINOU à l'Université Senghor à Alexandrie en Égypte pour décrocher son diplôme de Master 2 en gestion du patrimoine culturel avec une note honorable de 18/20. 

Alexis FANGINOU face au jury crédit photo: Hossam Ali

Pour évaluer la présentation des travaux de recherches scientifiques dans le domaine de la gestion du patrimoine culturel du jeune béninois Alexis FANGNINOU, l'Université Senghor d'Alexandrie a mis en place un jury international composé de Gihane Zaki, (présidente et professeure associé au département Culture); Ribio Nzeza Bunketi (examinateur et directeur du département Culture) et enfin la Mère Afrique du patrimoine culturel, madame Caroline Gaultier Kurhan (Directrice de mémoire, fondatrice du département Culture et professeure associé au département). Ce collège d'enseignants et de spécialistes du patrimoine en Afrique et en Europe ont consacré la qualité du travail abattu par le candidat qui fonde ses recherche sur la problématique de la méconnaissance, du désintéressement et de l’absence de pratiques régulières qui caractérisent les danses culturelles Adja au sud-ouest du Bénin. Pour cet jeune diplômé le patrimoine culturel immatériel que représentent les danses de l'aire culturelle Adja sont devenues de simples expressions culturelles du passé et par conséquent, relevant d’une histoire en cours d’oubli au sein de cette communauté. Il expose dans ces travaux que ces danses sont très faiblement connues par la génération actuelle. Cet état de chose laisse toute la communauté orpheline de sa richesse culturelle et cultuelle. Ses recherches l'ont convaincu que la fonction des danses reconnue comme un élément du patrimoine culturel immatériel de l’aire culturelle Adja au sud-ouest du Bénin garantit l’intégration et l’ancrage de l’individu dans cette société. Dans cette communauté, l'homme naît et, sa socialisation, son départ de cette terre représentent des occasions au cours desquelles la danse sert de médium et d’instrument de connexion à son identité culturelle.

Membres de jury crédit photo: Hossam Ali

A partir de ces données de terrains, Alexis F. fonde son travail de recherche sur une prise de conscience qui traduit la nécessité d’une meilleure sauvegarde et d’une bonne transmission des danses culturelles Adja au sud-ouest du Bénin. A l'écouter, on comprend que son travail se veut une contribution à l’affranchissement de la richesse culturelle des risques qui pèsent sur elle. Ses arguments se focalisent à cet effet sur des analyses relatives à l’identification, l’établissement d’une liste renseignée et propose des mesures de sauvegarde et de valorisation. Un projet professionnel naît de ce travail et se résume à la mise en place d’un équipement culturel au format d’un conservatoire des danses culturelles. 

L'avenir du jeune diplômé promet donc à partir de cette soutenance. Au-delà de la joie, de la satisfaction et de la fierté de devoir accompli pour son département de provenance le Couffo, le tout nouveau gestion du patrimoine culturel se lance des défis: la formalisation de l'association culturelle qui doit conduire les travaux d'identification et de documentation des danses de l'aire culturelle Adja du sud-ouest du Bénin.